Peut-on vraiment se sentir en meilleure santé, grâce à la psychiatrie nutritionnelle ?

Lorsque j’ai lu le terme psychiatrie nutritionnelle pour la première fois, j’ai cru instinctivement savoir de quoi il s’agissait, puisque je m’y identifiais tout à fait ! Sacrée étiquette. Et oui, en fonction des aléas du quotidien, j’ai été longtemps sujette à des envies de sucrés, chocolat, ou tout simplement avoir envie de grignoter quelques choses ! Beaucoup de femmes connaissent aussi une envie différentes de leurs habitudes alimentaires, en fonction de leur cycle hormonal. Mais au final, il ne s’agit pas de cela.

Plus sérieusement, la psychiatrie nutritionnelle, parle du lien qu’il y a entre la nourriture et la santé mentale ! On parle alors d’aliments qui améliorent le bonheur ! de nombreuses études ont prouvé qu’il y avait un lien entre la nutrition et la santé mentale. Il s’agit bien de quelques choses de plus profond qu’un simple morceau de chocolat (noir) pris de manière compulsive.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de ce trouble, et en fait la principale cause d’invalidité. Il y aurait apparemment 2 fois plus de femmes touchées par ce phénomène que d’hommes (égalité homme-femme, ou es-tu ?).

Les recherches indiquent depuis longtemps que notre façon de manger en occident, est juste typiquement qu’un régime alimentaire inflammatoire ! Merci aux :

boissons sucrées (vive l’eau),

aux céréales raffinées, assorties de pubs trompeuses sur leurs supposés bienfaits !

aux aliments frits, en panures,

à la viande transformée (pleine d’additifs),

et à tous nos autres aliments riches en graisses et sucres raffinés.

Entre nos agendas à 100 à l’heure, et pour d’autres l’ennui, le manque d’activité physique, et notre alimentation qui n’en n’est pas une, voilà comment le risque accru de dépression est possible. Sans penser aux autres problèmes de santé liés à ce mode de vie et d’alimentation, qui eux participent à leur tour à augmenter la dépression.

Certains aliments aident à maîtriser la dépression :

Le poisson peut offrir une protection aux femmes qui mangent du poisson, 2 fois ou plus par semaine ; elles auraient alors un risque de dépression inférieur de 25% par rapport à celles qui mangent du poisson moins de 2 fois par semaine (étude publiée en 2020, dans l’Internationale Journal of Environmental Research and Public Health).

Un manque de certains nutriments notamment : le magnésium, l’acide folique, le zinc et les vitamines B (notamment b6-b12), D, est également connus pour augmenter le risque de dépression. Voici ou les trouver :

Le magnésium se trouve dans : les légumineuses, les haricots, les lentilles, les pois chiches, …, l’avocat, les noix, les graines, …, le chocolat noir.

Les aliments riches en zinc comprennent : les huîtres, les haricots, les graines de citrouilles (on oublie que les graines et pépins sont comestibles, et sont souvent sources de bienfaits nutritifs importants) ,et les noix de cajou.

La vitamine B6 dans les pois chiches, les pommes de terre, les patates douces, … les bananes, le saumon et le thon.

Vous trouverez également du folate (vitamine B9) dans les légumineuses, la betterave crue, les agrumes, les asperges, … et dans le brocoli.

La vitamine B12 se trouve dans les aliments d’origine animale et la levure de bière.

La vitamine D se trouve dans : le saumon, les sardines, les œufs, dans certains champignons, mais un supplément est généralement nécessaire pour atteindre un taux sanguin sein de ce nutriment. Et n’oublie pas, une exposition (au moins le visage et les bras) au soleil d’au moins 15 minutes par jour, participe à la fixation de la vitamine D.

De simples changements alimentaires peuvent faire la différences :

Sans promouvoir un modèle alimentaire en particulier, car pratiquer l’équilibre alimentaire suffit en soit à combattre le syndrome dépressif lié à l’alimentation, il y a un régime qui fait la différence. Ce modèle d’alimentation est riche en légumes, fruits, poissons, noix, légumineuses et huile d’olive, tout en limitant considérablement les aliments transformés, il s’agit du régime méditerranéen. Dans certaines populations le simple fait de manger plus de fruits et de légumes a entrainé une amélioration de 19 à 23 % de la santé mentale.

Une étude (sur 10 ans) a également révélé que chez les femmes, le risque de dépression diminuait avec l’augmentation de la consommation de café, à condition que ce soit du café caféiné. Au passage, le meilleur café pour la santé, est le café vert d’Ethiopie, et si possible, sans sucre, pour profiter de tous ses bienfaits. Les chercheurs affirment que l’effet peut être dû aux effets stimulant de la caféine, y compris une fonction cérébrale améliorée, ainsi qu’une augmentation des sensations d’énergie et de bien-être.

Une autre étude de 2020 (et l’année n’est pas finie), a conclu que les probiotiques pris seuls ou associés à des prébiotiques pourraient aider à soulager les symptômes de la dépression. La relation est due à ce qu’on appelle : l’axe intestin-cerveau. La communication entre le cerveau et l’appareil digestif en particulier. Le microbiome :  est le petit monde de microbes qui vivent dans l’intestin. il a été démontré que des changements positifs dans le type, et l’équilibre des microbes intestinaux, aident à réduire l’inflammation, à améliorer la fonction immunitaire et à élever l’humeur. Et il n’est plus à prouver, que nous avons un 2ème cerveau, notre ventre, qui contient 200 millions de neurones. Donc, c’est logique, si ici cela va mal, le mentale ne peut pas aller bien.

Rien n’est laissé au hasard, manger varié et équilibré, n’est pas une façon de nous faire consommer un peu de tout. Il s’agit juste une fois de plus, d’apporter à notre organisme tout ce dont il a besoin, pour nous permettre, de bouger, étudier, mémoriser, travailler, … et rester de bonne humeur !

Une meilleure alimentation, pour une meilleure santé générale :

Le lien nourriture humeur est incontestable. Même si l’on n’est pas traité pour un problème de santé mentale, une meilleure alimentation peut nous aider à faire face au stress ; il parait que le stress est un des grands fléaux de notre quotidien, autant nous aider en mangeant mieux, à le laisser passer sans influencer davantage notre humeur, notre équilibre psychologique. De plus, mieux manger (notamment en pratiquant l’équilibre alimentaire), peut nous aider, à perdre du poids, augmentent nos défenses immunitaires, réguler la glycémie, le cholestérol, la pression artérielle, et peut même nous aider contre l’insomnie.

Donc voilà, vous êtes peut-être sujets à des petits sauts d’humeurs, quelques fringales (comme c’était mon cas) pas bien méchantes, mais repenser notre assiette, nous apportera, Vitamines, Acides aminés, Tryptophane, … un bon cocktail pour créer la sérotonine, qui elle, est l’hormone du bonheur !